C’est en 2015 que onze ami.es entre 25 et 50 ans décident de racheter (en SCI) la ferme de Bragat pour y développer un projet de vie collectif et de production agricole respectueux de la nature.
Autour de la ferme une vingtaine de personnes vivent à l'année avec leurs côtés une quarantaine de chèvres alpines et une dizaine de brebis basco-béarnaises, deux boucs, un bélier, une chienne de troupeau, une vingtaine de poules, des millions d'abeilles et quelques chats qui rodent, tout cela formant une belle et grande tribu !
Le collectif (qui accueille régulièrement des woofers) vise à l’autosuffisance alimentaire grâce à un grand potager et un verger auxquels viennent s’ajouter à la production de fromage de chèvres, de pain, de champignons et bien sûr de miel, qui sont commercialisés sur les marchés.
C’est un peu plus tard, en 2018, que Eric rejoint le collectif pour y développer l’activité apicole après une autre vie professionnelle dans le réseau des Biocoop et une formation de naturopathe.
Les huit ou neuf paysannes et paysans qui constituent le noyau permanent du collectif de Bragat, sont associés au sein d’un GAEC et collectivement propriétaires du domaine via une SCI.
La vie quotidienne et les décisions s’organisent collectivement et les projets ne manquent pas pour l’avenir, notamment l’agrandissement de l’espace habitable qui commence à être un peu trop juste pour loger tout le monde.
300 m² de corps de ferme (avec un toit magnifique), 42 hectares de terres, un tunnel pour abriter les chèvres et un autre pour le foin, une fromagerie et une boulangerie, constituent l’essentiel des installations dans ce lieu magnifique qui domine la vallée du Séronais.
Quant à l’activité apicole, c’est 150 ruches et une miellerie partagée avec deux autres apiculteurs à Labastide de Sérou. Eric fait transhumer un tiers de ses ruches, notamment du côte d’Aston en Haute Ariège, pour récolter des miels de montagne, de tilleul, de rhododendron et de bruyère callune. Plus proche de Bragat, les abeilles trouveront du châtaigner et de l’acacia autour du lac de Mondély ou de Rimont.
La production se monte entre deux et trois tonnes de miel par an. Eric nourrit ses abeilles (noires et caucasiennes) au minimum et respecte le plus possible leur rythme naturel. Il y a des pertes comme chez tous les apiculteurs, mais heureusement limitées à 15 %.
Le miel, le pain, les fromages de chèvre et bientôt les champignons shitakés se retrouvent le mercredi à Pailhès chez Isa et Angel, le jeudi au marché de Labastide de Sérou et le vendredi au marché de Foix.